Mercredi 10 juin

En rentrant dans la cage à la fin de la sortie, Bambou refuse son drops habituel et semble faible, comme « épuisé ». Il se déplace très lentement, avec de la maladresse.

Je prends rendez-vous avec le vétérinaire pour samedi.

Jeudi 11 juin

Bambou n’arrive plus à saisir la nourriture. Il perd sans cesse l’équilibre et semble avoir perdu toutes ses forces. Il peine à marcher, il n’arrive pas à se repérer. Ce que j’ai pris pour de la vieillesse la veille est certainement un AVC.

Je lui écrase des bouchons et du riz soufflé dans un peu d’eau, et j’ajoute du Rénutryl à la vanille que j’ai acheté le jour même en pharmacie. Bambou adore, c’est déjà une bonne chose.

J’appellerais le vétérinaire demain matin pour avancer le rendez-vous à vendredi.

Vendredi 12 juin

La vétérinaire confirme l’AVC. La vieillesse, même si elle peut être foudroyante, aurait d’abord attaqué le train arrière, et une tumeur au cerveau aurait paralysé Bambou progressivement.

Il est sous corticoïdes et sous un médicament oxygénateur, pour l’aider à reprendre du pep’s. Il n’y a rien à faire, si ce n’est attendre. Il fait ses besoins tout seul, il continue à se toiletter, c’est une bonne chose.

Je lui prépare sa bouillie de bouchons, riz soufflé et Rénutryl. Bambou en mange un peu, il reprend des forces. Je vois qu’il se bat. Il veut courir partout, il cherche à grimper à l’échelle…

Il n’a toujours pas retrouvé l’équilibre, mais je le sens plus vivant qu’hier. Je garde espoir.

Samedi 13 juin

C’est vraiment très dur. Bambou tourne en rond lorsqu’il marche, parfois, il se laisse tomber. Mais je le vois s’accrocher. Il cherche après ses compagnons de cage, il fait sa toilette, il va même dans le bac à caca (c’est qu’il est propre mon rat). Alors je me bat avec lui.

Il ne veut plus de sa bouillie, je lui donne donc du Rénutryl à la seringue, il aime ça, ça me fait plaisir de le voir manger un peu.

Son état est stationnaire, je ne vois pas d’améliorations par rapport à hier. Il faut dire qu’il rechigne un peu à prendre ses médicaments. Lundi, je passerais lui acheter de la blédine…

Demain, je dois voir Diabolote pour discuter avec elle de la saillie. La vétérinaire qui a vu Bambou confirme que l’AVC n’est pas héréditaire, et que je peux faire reproduire Bambou sans risques pour les ratons.

Dimanche 14 juin

Toujours pas d’améliorations flagrantes, mais Bambou continue de se battre. Il n’accepte plus que le Rénutryl et n’en mange que très peu… Ce soir, j’essaie de lui mixer des petits pois pour lui donner en purée. Il faut aussi que je le pèse pour vérifier son poids.

Ce midi, je lui ai fait une petite toilette avec un gant de toilette humide. Il n’a pas trop apprécié, mais comme il a du mal à se laver, je voulais l’aider un peu. Il continue de se traîner quand il marche, mais il semble avoir des « sursauts » parfois, où il se met à courir. Puis ça s’arrête d’un coup. Pour le moment, je sens qu’il se bat, alors je continue de m’occuper de lui. Si un jour il abandonne, je le laisserais partir tranquille, mais pour le moment, j’y crois.

Diabolote est d’accord pour que l’on tente tout de même la saillie, sous réserve que l’état de Bambou s’améliore. Hollywood peut encore être saillie jusqu’en septembre sans que l’on risque de mettre sa vie ou celle de la portée en danger, donc ça nous laisse du temps devant nous.
J’accueille donc Hollywood et sa copine d’ici 10 jours.

Lundi 15 juin

J’ai pris rendez-vous chez un spécialiste NAC. J’adore ma clinique vétérinaire et j’ai toute confiance en eux, mais la situation de Bambou devient tellement délicate que j’ai préféré prendre rendez-vous chez un spécialiste.

Je nourris Bambou de force à la seringue. Je crois qu’il a envie de manger (je le retrouve parfois la gueule dans la gamelle de bouillie), mais qu’il n’en a pas la force.
Je lui ai acheté de la blédine, que j’ai mélangée avec du Rénutryl. Pour le moment, il refuse d’en manger…

Je ne sais pas s’il souffre, je ne sais pas s’il veut vivre, je ne sais même pas si on peut le guérir. Je veux le soigner, le sauver, mais il est hors de question que je m’acharne sur lui et que je le fasse souffrir inutilement. Si le véto estime qu’on peut le sauver, alors je me battrais avec et pour lui, mais s’il me dit que Bambou restera ad vitam eternam dans cet état, je lui offrirais une mort décente.

Mon pov’ tit père… La vie est injuste.

De retour du vétérinaire.

Le Docteur pense que c’est plutôt d’origine infectieuse, et l’a donc mis sous antibiotiques. Le prognostic vital de Bambou est réservé, on en saura plus dans 48h seulement (temps d’action des antibiotiques).

Pour le moment, je dois lui administrer de force ses médicaments et le gaver de blédine. C’est horrible, je ne souhaite vraiment à personne de vivre ça. J’ai l’impression de me battre toute seule, que lui a abandonné.
Mais je ne lâcherais pas avant mercredi. Si y a un espoir de combattre la maladie, je ferais tout pour. Par contre, comme dit précédemment, je ne m’acharnerais pas sur Bambou.
Me battre contre lui pour le gaver, c’est hors de question. Je l’aime trop pour le laisser souffrir inutilement.