… Mais pour combien de temps ?
Je pense que je peux appeler cette journée la journée de l’enfer…
9h30, j’appelle la vétérinaire, Twi est « un peu fatigué », elle veut le garder, et doit refaire une radio. Je dois rappeler à 11h30.
11h30, ça sonne occupé.
11h35, 11h40 occupé.
11h45 VICTOIRE \o/ J’ai quelqu’un au téléphone, mais la radio est floue, elle doit en refaire une, elle me rappelle dans 20 min.
à 14h, pas de nouvelles, je rappelle. Twi a une masse sur le foie, non opérable (trop délicate vu l’endroit et de toute façon, vu les problèmes respiratoires de Twi, ce n’est pas envisageable). Elle souhaite le garder en observation jusqu’à demain, afin que l’on puisse décider de ce qui est le meilleur pour Twi.
Le soir, je décide de passer faire une papouille à mon loulou, des fois que… ça lui donne envie de se battre, qu’il ne se sente pas abandonné.
Je demande à l’ASV si je peux lui faire un petit câlin, je lui promet que je ne repartirai pas avec. Elle me le ramène, et me dit que la véto me recevra juste après sa consultation en cours.
Quand j’ouvre la boite… Le choc. Mon Twi, tout amaigri, tout affaibli, les flancs qui se creusent. Je le prends dans mes mains, le sert contre moi, il se précipite sur mon épaule.
Et là, je me dis que c’est fini. Que je vais devoir lui dire au revoir dans le quart d’heure qui suit. La dame dans la salle d’attente me demande si c’est un rat, je lui fais oui de la tête, elle me dit « il est vraiment magnifique », et là, c’est le drame, je me met à pleurer, à pleurer, à pleurer…
Je ne remercierai jamais assez cette très gentille dame qui s’est levée pour venir me réconforter, qui a su trouver les mots qu’il fallait, qui a compris mon amour pour Twi, et qui l’a couvert de compliments. Ca m’a réchauffé le coeur. Mais c’est vrai qu’il est magnifique mon Twitwi…
En entrant dans la salle de consultation, la vétérinaire me demande pourquoi je suis dans cet état là, elle paraissait très étonnée de me voir pleurer comme une moule. Je lui dis que je ne supporte pas de voir Twi dans cet état, qu’il doit souffrir, je lui demande si on le fait partir.
Et là, retournement de situation, elle me dit que Twi n’est pas dans un état si critique que ça, et que même si l’espoir est infime de le sauver, on peut encore se battre et que tout n’est pas terminé.
Elle me montre la radio. Il a des lésions aux poumons, bien visibles, certainement causées par sa pneumonie, mais qui ne sont pas critiques. Elle me montre la masse à côté du foie, elle est énorme (je dirai de la taille d’une grosse noix au moins), mais d’origine inflammatoire. C’est-à-dire que si les anti inflammatoires sont efficaces, que Twi accepte de se nourrir, et qu’il se bat, il y a un petit espoir pour qu’il se tire de cette mauvaise passe.
Elle me propose de repartir avec lui, puisque de toute façon, il ne mange pas lorsqu’il est au cabinet.
Et me voilà donc sortie de la salle de consultation, à pleurer autant que lorsque j’y suis entrée, mais de soulagement de repartir avec mon petit loup…
Et la gentille dame, à qui j’ai « volé » le tour dans le cabinet, me fait un immense sourire du genre de ceux qui mettent du baume au coeur en me disant qu’elle est très heureuse pour moi qu’il y ait encore un tout petit espoir.
C’est dingue comme les petits mots, les petits gestes peuvent réconforter et aider à tenir le coup. Merci à tous ceux qui, comme cette dame, sont là pour nous soutenir Tweedle Dee et moi. Ca compte énormément pour moi…
Pour le moment, Twi se repose. Il a mangé un tout petit peu, trop infime pour l’aider à reprendre des forces. Je le couvre de papouilles et de bisous pour lui montrer qu’il n’est pas seul dans cette épreuve. Et un peu pour profiter de lui aussi…
Et navrée si mon billet n’est pas très clair, et un peu fouilli, mais c’est vraiment le Big Bang dans mon coeur…