Ma petite Princesse,
Il est difficile de commencer cet hommage, je ne sais pas par quoi débuter tellement il y a de belles choses à dire sur toi. Ma première et seule femelle sur 17 rats. A la fois nièce et cousine de Kaldoreï (née de la soeur de Kaldorei et de l’oncle (frère de la mère) de Kal), cousine de Tanannan, on peut dire que fais parti de ma petite famille d’amour !
Je t’ai adoptée un peu par hasard, parce que je voulais « rendre service » en adoptant sur une portée « honteuse », parce que tu étais ma famille, parce qu’il n’y avait qu’un seul petit malou et que son éleveuse le gardait… Je me suis dit « tentons l’expérience ! ». Tu as été stérilisée très jeune par une super clinique, tu as failli y rester car l’opération a été plus longue que prévue, puis tu es arrivée chez moi. Je crois que je suis tombée instantanément amoureuse de toi. T’étais belle, t’étais douce, t’étais déjà la perfection incarnée.
J’avais comme image des femelles des petites pestouilles, curieuses, vives, toujours à vadrouiller, avant de t’avoir à la maison, j’avais tellement peur que toi et moi, on ait du mal à se comprendre. J’avais peur de ne jamais réussir à nouer avec toi de lien aussi fort que ceux que j’ai noué avec mes maloux.
Mais non, t’étais juste parfaite, comme si tu avais pris tous les avantages des mâles, tous les avantages des femelles, et que tu les avais réunis. Ton intégration a été surprenante, tu as donné beaucoup de « voix » ! Voix que tu as d’ailleurs gardé tout au long de ta vie… 🙂
Dans le groupe, tu n’as jamais eu de gestes plus haut qu’un autre. Tu t’es occupée de chacun, surtout de ton copain Kaldoreï. J’ai profité de ta douceur et de la gentillesse de Oshu pour intégrer Tanannan, qui est arrivé à une période très difficile de ma vie et que les autres (dé)couillus n’ont pas voulu accepter tout de suite.
Gentille, mais pas bonne poire, tu n’as jamais manqué d’exprimer ton mécontentement quand Tanannan te marchait dessus ou te papouillait un peu trop fort, ou bien lorsque tu ne voulais pas être tripotée par un humain, ce qui t’a valu le merveilleux surnom de « boîte à pouics » 🙂 On a même essayé de faire de la musique avec toi ! 🙂
Tu avais tellement de mimiques qu’on t’a probablement pas mal embêtée… On s’est moqués de ton gros popotin, on s’est moqués de ton côté « molle en main » (faut dire que t’étais quand même pas très musclée ma pupuce !!!), on s’est moqués de ta maladresse… Mais on s’est toujours moqués avec amour, je te le promet.
Ce qui m’a toujours surprise avec toi, c’est que malgré ton attrait pour la bonne bouffe, tu as toujours préféré nous faire des câlins et des léchouilles plutôt que d’aller manger. Dès qu’une main passait près de toi, vite, tu te ruais dessus et tu la léchais comme si ta vie en dépendait. Difficile de résister à de telles démonstrations d’amour, tu as fait craquer tous ceux qui ont eu la chance de te connaître. J’adorais enfouir mon nez dans tes poils, tu étais tellement douce, tu sentais tellement bon…
Tu m’as offert l’immense bonheur de ne jamais avoir eu un seul souci de santé jusqu’à tes 26 mois. J’ai passé 2 ans avec toi sans jamais connaître le stress de t’emmener chez le vétérinaire. Quand je te dis que tu as été la perfection incarnée ! Quand je pense à toi ma pupuce, je n’ai que de bons souvenirs en tête, que de belles images, que du positif. Tu es unique.
Et puis, tu es tombée malade, me rappelant douloureusement la réalité des ratouphiles… Mi septembre, on te diagnostiquait des masses aux poumons, ton état s’est progressivement dégradé, emmenant tes formes généreuses, creusent tes flancs. Tu t’es battue, fidèle à toi-même, jusqu’à mercredi dernier où ça a été castrophique. Tu as perdu l’usage de ton train arrière, tu as perdu ton équilibre, tu as perdu la flamme de la vie dans tes yeux. Tu ne voulais plus faire de bisous, tu ne voulais plus manger, tu ne voulais plus rentrer dans ta cage. La seule chose que tu voulais, c’était rester dans nos bras. Et ça, je ne sais que trop bien ce que cela signifie…
Alors on a été forts, on t’a fait un dernier très long câlin, et puis on t’a endormie. Cette décision, je l’ai prise par amour pour toi ma pupuce, ça a été tellement difficile. Avec toi est parti un morceau de mon coeur. Partagée entre le sentiment d’avoir pris la meilleure décision pour toi et le manque que je ressens, partagée entre le désir de te soulager et l’égoïsme de vouloir te garder encore un peu, j’essaie de garder la tête haute pour mon Tanannan qui reste seul.
Tu reposes désormais au pied d’Amon-Râ, l’oranger du Mexique que l’on a acheté spécialement pour nos deux derniers loulous, j’espère que tu lui transmettras un petit bout de toi, de ta perfection. Et s’il te plait ma pupuce, ne rappelle pas Tanannan auprès de toi trop rapidement, j’ai encore besoin de lui.
A jamais dans nos coeurs ma jolie <3
Je suis vraiment navré de cette perte. C’est malheureusement par là que nous devrons tous passer… Cet article m’a beaucoup touché.